Une livraison pas comme les autres : des oliviers par les airs
- VincentAGNES

- 23 juin
- 2 min de lecture
Un shooting improbable : quand des oliviers volent
Photographier, c’est être prêt à tout.C’est une phrase que je me répète depuis que j’ai commencé la photo… et qui se vérifie à chaque nouveau projet.
S’il y a bien une qualité indispensable pour être photographe — au-delà de faire de belles images — c’est l’adaptabilité.Le brief de départ, c’est rassurant, mais dans les faits, tout peut changer. Et souvent, tout change.
Ce shooting, c’était un cas d’école : il a fallu s’adapter à chaque instant.
Le contexte
L’entreprise Amourdedieu Paysages doit livrer quatre immenses oliviers centenaires dans une superbe maison provençale.Problème : impossible de les acheminer en camion ou en grue. La solution retenue ? L’hélicoptère. Oui, oui. Faire voler les arbres.
Quand ils m’appellent pour documenter cette opération complètement folle, je saute de joie. Bien sûr que je serai là !


Le jour J
L’hélicoptère arrive, mais quelques imprévus techniques retardent le début des opérations.On est en plein mois de juin, il fait une chaleur écrasante et le ciel se voile rapidement.Adieu le beau ciel bleu. Tant pis. Je refuse de tricher au Photoshop, alors ce sera un ciel blanc. Ça fait partie du jeu.
Je découvre aussi que l’hélico volera à 100 mètres au-dessus du sol, pour — je cite — « éviter d’arracher les tuiles ou déraciner les arbres restés en place ». Je ne mesurais pas encore la puissance du souffle d’un hélicoptère de transport.
Mais un olivier de 2 tonnes suspendu à 100 mètres, ça fait… un joli pendule ! Le pilote, heureusement, gère ça comme un chef.

Côté photo : défi total
À cette hauteur, l’hélico paraît minuscule. Capturer à la fois l’arbre suspendu et l’engin dans le même cadre devient compliqué. Je sors le grand angle, mais tout semble minuscule.Alors je joue la carte de l’insolite. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit un arbre flotter dans les airs. Ça mérite d’en rire un peu.
Autre défi : la vitesse de l’opération.Quatre oliviers à déplacer, à 200 mètres de distance.Je shoote les deux premiers depuis le point A, puis je sprinte jusqu’au point B pour capter l’arrivée des deux derniers sous un autre angle.




Quel matos ?
Je commence prudemment avec le 24-70 mm. Trop serré.Je passe au 17-40 mm, un peu mieux. Ça faisait longtemps que je ne l’avais pas sorti, ce bon vieux caillou ! Je pense un moment au 14 mm, mais ça aurait été trop extrême.
Finalement, je fais avec ce que j’ai. Comme souvent.Et je suis plutôt content de la petite série que j’ai pu en tirer.
Merci à Amourdedieu Paysages pour leur confiance et pour ce moment totalement hors norme.
Je vous laisse découvrir quelques images de ce vol d’oliviers improbable :








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