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  • Photo du rédacteurVincentAGNES

Aventure dans les rizières, Philippines,


L'extrait que vous allez découvrir fait partie de mon carnet de voyage que j'ai rédigé pendant mon aventure aux Philippines.

Déjà 10 jours passés dans ce pays, je suis agréablement surpris de mettre si bien acclimaté au pays.

Je suis à Banaue, au nord de Manille.

Levé pour 6 heure, la musique du mariage n’a pas cessé de la nuit. Les habitants ont une capacité assez impressionnante dans la tolérance des autres.

Je devrais m’en inspirer...

Après un petit déjeuner, je pars en direction du nord pour me rendre sur les hauteurs et avoir les meilleurs spots photo sur les rizières.

Sauf que on ne voyait pas à vingts mètres, je devais attendre une éventuelle levée de brouillard.

Pendant ce temps, je continuais mon ascension à pieds.

Entre temps, le ciel s’est dégagé .

Je peux commencer mes photos et faire voler mon drone.

Il y a un chemin qui part de plus haut et qui est censé traverser les rizières et faire un boucle pour finir par revenir vers la ville.

Le trajet étant assez long, je fais une halte chez une vielle pour manger un bout.

Je lui parle de cet espèce de chique qui fait les dents rouge et qui oblige à cracher tout le temps.

Cela s’appelle le bétel mais plus communément appelé le « moma ».

Cette chique se compose d’une noix de bétel (le fruit + la chique).

Le fruit donne le goût et la couleur rouge, la fibre prolonge la mastication.

On enveloppe ces dernières dans une feuille de « Hapid ».

Une fois en bouche, on mouille son doigt que l’on enrobe « d’apor », un coquillage pilé, puis on essuie le doigt dans la bouche.

On peut rajouter un morceau de feuille de tabac pur également.

Les effets sont anti sceptiques et cela donne une sensation de chaleur dans le corps.

Je fais mon premier crachat rouge sous les yeux amusés des locaux.

Vu le froid qu’il fait dans cette région, je comprend sa popularité.

Je comprends aussi toutes ces tâches rouge sur le sol.

Prêt pour ma randonnée.

Elle commence par la descente d’escaliers minuscules, puis remonte sur le flanc des rizières.

Je suis seul.

La pluie a dissuadé les autres touristes.

Le chemin traverse une ferme très modeste avec des chiens, des poules et des canards.

Timidement, je m’approche et une femme m’accueillw toute souriante.

« Mais vous n’avez pas de guide ? » Me demande-t-elle surprise.

En vérité, je préfère être mon propre guide et prendre mon temps pour photographier ce qui me semble important.

Je prétextais que c’était trop cher (Je réalise qu’étant touriste, de dire cela est complètement stupide).

Elle attire mon attention sur la multitude de chemins possible et se propose de me guider pour 500 pesos. (un guide coute 1000 pesos en ville). J’accepte et partage une cigarette avec elle.

Elle tient à me présenter trois de ses douze enfants ainsi que son mari.

Ils vivent avec rien.

Le mari et un de ses fils sculptent de sublimes dragons en bois et récoltent un riz précieux qu’ils vendent en ville.

Après un moment à mastiquer du « moma » avec eux, Juliette m’annonce que ses deux fils me guideront à travers le labyrinthe des rizières.

Sa confiance me touche.

C’est parti pour la suite de ma marche avec mes deux jeunes compagnons.

Je ne regrette pas d’être guidé.

Le chemin boueux était extrêmement glissant et hasardeux voire dangereux.

Les enfants en claquettes marchent avec une facilité déconcertante alors que je tente de ne pas perdre l’équilibre pour ne pas me retrouver en bas.

La vue sur les centaines de rizières millénaires enveloppée d’une petite brume rajoute un côté presque mystique à mon aventure.

La randonnée est rythmée de leur conversation en Tagalog (la langue des Philippines), ils sont trop timide pour m’adresser la parole.

Ils rient juste quand je glisse ou manque de tomber.

Mes jeunes guides se prénomment Dave et Anthony.

Quasiment tous les philippins ont un nom occidental. C'est dû à la religion Catholique, largement première dans le pays.

Héritage de la longue colonisation espagnole.

Nous arrivons en ville, je suis trempé et couvert de boue.

Les petits lavent leurs claquettes régulièrement et sont d’une propreté étonnante.

Je les salue en doublant le prix convenu. La famille devait avoir besoin de cet argent.

De retour à l’hôtel, je m’efforce de nettoyer mes chaussures sans trop les mouiller d’avantage.

Vu la pluie constante et la température (12 degrés la nuit), elles mettraient des jours à sécher et je n’en n'ai qu’une paire.

J’ai bien sympathisé avec la patronne de l’hôtel, ainsi qu’avec son père.

Je lui demande d'un air charmeur au possible si je pouvais être surclassé de chambre.

Elle répond avec un grand sourire : Ok ! Mais avec un supplément.

Je redouble de charme... et elle me donne une meilleure chambre pour le même prix.

Une salle de bain privative et l’eau chaude. Le rêve.

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